Difficultés scolaires et réflexes archaïques

Trouble de l’attention, difficultés de concentration, TDA(H), troubles DYS (dyscalculie, dyslexie, dysorthographie…) le parcours scolaire est loin d’être facile pour de nombreux enfants surtout lorsqu’ils y possèdent des réflexes immatures (plus d’informations sur ce que sont les réflexes ici).

Pour envisager l’impact d’un réflexe immature imaginez ceci :

 

Demandons à un groupe d’enfant de se placer sur une ligne de départ. Ils auront pour objectif de courir 50 m le plus vite possible. Si un enfant possède des réflexes immatures  c’est comme s’il partait avec une pénalité ( par ex : un sac à dos lesté). La course ne sera pas impossible pour autant, mais elle sera laborieuse et il aura peu de chances de terminer le trajet en pleine forme.

Le travail sur les réflexes permet de rendre les efforts de l’enfant moins couteux pour obtenir un meilleur résultat.

Enfant sur ligne de départ avec réflexes archaïques immatures

Comment savoir si mon enfant a des réflexes immatures ?

Déjà en l’observant, on peut avoir une petite idée.  Souvent (mais pas toujours) l’enfant avec des difficultés scolaires rencontre également des difficultés motrices avec notamment des difficultés pour croiser la ligne médiane.

Enfant ligne médiane réflexes archaïques

La ligne médiane est une ligne qui coupe le corps en une partie droite et une partie gauche.
Le fait de croiser la ligne médiane veut dire que l’enfant est capable de réaliser une action qui se déroule du côté opposé au membre qu’il utilise (il en est de même avec les yeux, les oreilles, …)

Voici quelques exemples pour le repérer :

          • L’enfant va utiliser les objets avec la main la plus proche (par ex : si le verre d’eau est à gauche au-dessus de l’assiette : il l’attrapera avec la main gauche même s’il semble droitier).
          • Le cahier ne sera pas placé au centre du bureau mais plutôt décalé d’un côté.
          • L’enfant aura une position avachie sur son bureau.
          • Il peut aimer jouer en étant allongé sur le côté.

La possibilité de croisement de la ligne médiane signe que les 2 hémisphères cérébraux sont capables de se coordonner.

Il est également possible de demander à l’enfant de venir toucher son genou droit avec sa main gauche puis inversement, de façon rythmée. Il ne doit pas y avoir d’hésitation et le mouvement doit être fluide.

En cas de manque de facilité de communication entre les hémisphères cérébraux on pourra constater :

        • Une lenteur d’exécution
        • De l’hésitation au début de mouvement
        • Besoin de réfléchir pour effectuer l’action
        • Voire même l’incapacité d’effectuer cette action qui sera alors plutôt unilatérale (main droite touche le genou droit)

Mouvement croisé bien réalisé

Mouvement croisé impossible

mouvement unilatéral

Il y a de nombreux réflexes qui peuvent altérer cette capacité de croisement de la ligne médiane mais parmi les plus communs, on retrouve le réflexe tonique asymétrique du cou (RTAC) qui peut se tester ainsi :

Position de départ du test réflexe tonique asymétrique du cou - RTAC

On va demander à l’enfant de se tenir debout, bras tendus mais non verrouillés devant lui, yeux fermés.  Nous allons lui demander de détendre son cou puis nous allons lui tourner la tête vers la droite tranquillement et ensuite vers la gauche.

Position de départ du RTAC vue de face

Résultat

Réflexe mature :

La tête bouge indépendamment du corps.

Les bras restent en place, pas de mouvement dans le bassin

Réflexe immature :

La tête bouge et entraine le corps.

Les bras tournent plus ou moins loin lors de la rotation de la tête.

En travaillant sur les réflexes archaïques, on vise (entre autres) à rétablir les habiletés motrices, ce qui fluidifie le processus cognitif et donc le travail scolaire s’en retrouve facilité.

Mon ostéopathe doit il retourner apprendre l’anatomie ?